Le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) est une pathologie qui se caractérise par des pauses involontaires et fréquentes pendant le sommeil. Ces pauses, appelées apnées, peuvent durer plusieurs secondes et survenir à plusieurs reprises au cours d’une même nuit. Cette pathologie peut entraîner des conséquences graves pour la santé si elle n’est pas détectée et prise en charge. Dans cet article, nous allons décrire les principaux symptômes de l’apnée du sommeil.

Symptômes nocturnes de l’apnée du sommeil

L’apnée du sommeil étant un trouble qui se manifeste principalement durant la nuit, il convient de souligner les signes et symptômes nocturnes qui doivent alerter les personnes ou leurs proches :

  1. Ronflements : Les ronflements fréquents et bruyants sont l’un des signes les plus courants de l’apnée du sommeil. Ils résultent d’une obstruction partielle des voies respiratoires supérieures.
  2. Pauses respiratoires : Les personnes atteintes de SAS présentent des arrêts intermittents de la respiration pendant le sommeil. Ces arrêts, ou apnées, peuvent durer entre 10 et 30 secondes et se répéter jusqu’à plusieurs centaines de fois par nuit.
  3. Reprises respiratoires bruyantes : À la suite d’une apnée, le sujet se réveille généralement brièvement pour reprendre une respiration plus profonde. Cette reprise est souvent accompagnée d’un bruit semblable à un étouffement ou un halètement.
  4. Mouvements fréquents : Les personnes atteintes de SAS ont tendance à bouger beaucoup pendant leur sommeil et changent fréquemment de position.
  5. Nuit agitée : Le sommeil des personnes souffrant d’apnée du sommeil peut être perturbé par les nombreux réveils nocturnes, même s’ils ne se souviennent pas toujours de ces éveils.

Témoignage des proches

Les personnes souffrant d’apnée du sommeil ne sont pas toujours conscientes des symptômes qu’elles présentent durant la nuit. C’est souvent grâce au témoignage de leurs proches, qui partagent leur lit ou dorment dans la même chambre, que les signes évocateurs de ce syndrome sont repérés. Il est essentiel d’être attentif aux observations de son entourage concernant les ronflements, les pauses respiratoires ou les mouvements anormaux durant le sommeil.

Conséquences et symptômes diurnes

L’apnée du sommeil ne se manifeste pas uniquement pendant la nuit. Les apnées répétées entraînent en effet une mauvaise qualité du sommeil et un manque d’oxygénation du cerveau, ayant des répercussions sur la qualité de vie diurne. Les symptômes suivants sont souvent constatés chez les personnes atteintes de SAS :

  1. Somnolence diurne excessive : Les individus souffrant d’apnée du sommeil peuvent ressentir une fatigue importante en journée, avec des difficultés à se concentrer et à rester éveillé.
  2. Maux de tête matinaux : Le manque d’oxygénation pendant le sommeil peut provoquer des céphalées au réveil ou en début de journée.
  3. Irritabilité et instabilité émotionnelle : Un mauvais sommeil nuit à l’équilibre de l’humeur et peut entraîner une irritabilité accrue, voire des troubles dépressifs.
  4. Baisse de la libido : Le manque d’énergie et la fatigue causés par le syndrome d’apnée du sommeil peuvent avoir un impact sur la libido.
  5. Troubles de la mémoire et de la concentration : Un sommeil non réparateur affecte les capacités cognitives, notamment la mémorisation, la prise de décision et la résolution de problèmes.

Conséquences sur la santé globale

En plus de ces signes et symptômes, l’apnée du sommeil peut également avoir des conséquences fâcheuses sur la santé globale des personnes atteintes. Parmi les deux principales complications, on retrouve :

  • Les troubles cardiovasculaires : L’hypertension artérielle, l’insuffisance cardiaque ou encore le risque d’accident vasculaire cérébral peuvent être aggravés par les apnées nocturnes.
  • Le diabète : Les troubles du sommeil sont associés à une augmentation du risque de développer un diabète de type 2, notamment en raison d’une perturbation du métabolisme du glucose provoquée par les apnées répétées.

La prise en charge de l’apnée du sommeil peut varier selon sa sévérité et les éventuelles complications associées. Elle peut inclure des changements d’hygiène de vie, comme la perte de poids, l’arrêt du tabac ou la limitation de l’alcool. Pour les cas plus sévères, une aide respiratoire nocturne par pression positive continue (PPC) peut être mise en place.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *